Algeria! L’écrivain Boualem Sansal condamné en appel à cinq ans de prison ferme, Procès en appel de l’écrivain Boualem Sansal, Une vaste affaire de falsification de visas éclate en Algérie, Des employés d’une APC à Alger condamnés pour trafic de documents administratifs, 7 membres d’un gang de quartier sévèrement condamné à Alger, Un homme condamné à cause de faux billets de 2000 DA à Alger 2025

2025.7.1 L’écrivain Boualem Sansal condamné en appel à cinq ans de prison ferme

La cour d’Alger a confirmé aujourd’hui la peine décidée en première instance contre l’écrivain Boualem Sansal, détenu depuis le mi-novembre dernier.

L’écrivain franco-algérien est, donc, condamné à cinq ans de prison ferme et 500 000da d’amende notamment pour « atteinte à l’unité nationale ». La magistrate a signifié au prisonnier qu’il avait 8 jours pour introduire une cassation devant la cour suprême. Une peine similaire à celle prononcée en première instance, par le tribunal de Dar El Beida, lors du procès qui s’est tenu le 27 mars dernier. Lors du procès en appel le 24 juin dernier, le parquet avait requis une peine de dix ans de prison ferme et un million de dinars d’amende.

Présent à la Cour pour assister au verdict de son client, son nouvel avocat, Maître Pierre Cornut-Gentille a déclaré qu’il, qu’il avait rencontré la veille, a-t-il précisé, « se portait bien ». Concernant les suites judiciaires de l’affaire à savoir la possibilité d’introduire une cassation auprès de la Cour suprême, l’avocat a indiqué qu’il allait « se concerter avec son client demain avant de prendre une quelconque décision ».

L’écrivain est, pour rappel, détenu depuis la mi-novembre pour avoir qualifié l’Algérie « d’un truc facile à coloniser » contrairement au Maroc qui était « un Etat » imprenable dans le media d’extrême droite français Frontières.

Devant la Cour, l’auteur du « Serment des barbares» avait soutenu qu’un procès était fait « à la littérature » à travers sa personne et qu’en tant que citoyen algérien et français, il avait le droit de se prononcer sur la politique des deux pays. Un droit permis, selon lui, par la Constitution.

Détenu depuis le 16 novembre 2024, Boualem Sansal est poursuivi pour « atteinte à corps constitués, atteinte à l’unité territoriale nationale, atteinte à l’ANP et intelligence avec une partie étrangère ». Le 27 mars 2025, il a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal de Dar El Beida, à Alger, une peine assortie d’une amende de 500 000 dinars. Dans le procès en appel, le procureur avait doublé, dans son réquisitoire, ces peines.

Le jeudi 20 mars 2025, le parquet de Dar El Beida avait requis une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre de l’écrivain. Après avoir révoqué ses avocats, dont le français François Zimeray, Boualem Sansal a choisi de se défendre seul face au tribunal.
En France où l’écrivain est très défendu par les milieux de droite et d’extrême-droite, des officiels ont demandé la libération de Boualem Sansal au motif qu’il était « âgé et malade ».

2025.6.24 Procès en appel de l’écrivain Boualem Sansal
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal sera jugé en appel ce mardi 24 juin.

Boualem Sansal : dix ans requis en appel contre l’écrivain franco-algérien emprisonné en Algérie
Condamné à cinq ans de prison en mars, l’écrivain de 80 ans atteint d’un cancer a comparu ce mardi à Alger pour son procès en appel. La Cour d’appel rendra son verdict mardi prochain, le 1er juillet.

Incarcéré depuis mi-novembre en Algérie, Boualem Sansal, 80 ans, a été jugé en appel ce mardi 24 juin à Alger. Le procès de l’octogénaire devait initialement se tenir le 20 mai dernier, mais l’écrivain avait réclamé un report pour préparer sa défense.

Le parquet a requis 10 ans contre l’écrivain franco-algérien « et un million de dinars d’amende », a dit le procureur général de la Cour d’appel, qui rendra son verdict mardi prochain, le 1er juillet.

Le 27 mars dernier, il avait été condamné à cinq ans de prison, notamment pour des déclarations en octobre au média français d’extrême droite « Frontières », où il estimait que l’Algérie avait hérité, sous la colonisation française, de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Il avait aussi écopé d’une amende de 500 000 dinars algériens (environ 3 500 euros).

Une condamnation commentée par le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. « Nous déplorons la condamnation à une peine de prison ferme de notre compatriote Boualem Sansal », avait alors déclaré Christophe Lemoine. « Nous réitérons notre appel à une issue rapide, humanitaire et digne à cette situation », avait-il ajouté.

Une grâce présidentielle ?
L’écrivain est l’objet d’une lutte diplomatique entre l’Algérie et la France. Cependant, ses proches espèrent que celle-ci va s’apaiser et souhaitent une grâce présidentielle, qui ne peut intervenir qu’après une condamnation définitive. À commencer par Arnaud Benedetti, président de son comité de soutien, qui espère des « réquisitions moins sévères qu’en première instance » et mise beaucoup sur la date du 5 juillet, fête nationale algérienne.

« Cela pourrait être l’occasion pour le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune de décider d’une grâce présidentielle », espère-t-il, auprès de La Tribune.

En mai dernier et après l’annonce du report du procès, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot avait déclaré sur France Inter que Paris espérait toujours que les autorités algériennes consentiraient à « un geste d’humanité » en faveur de l’écrivain, qui est atteint d’un cancer.

Procès en appel de l’écrivain Boualem Sansal : La peine maximale de 10 ans de prison ferme requise

Le procès en appel de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a eu lieu hier, devant la chambre correctionnelle près la cour d’Alger. Sansal s’est défendu en protestant contre ce qu’il a qualifié de «condamnation de la littérature».

Joyeux, cheveux bien coupés, tee-shirt kaki, Boualem Sansal est apparu hier à l’audience de la chambre correctionnelle près la cour d’Alger avec les mains bien libres, hissées haut pour saluer les nombreux journalistes présents dans la salle. Il comparaît en appel, sans défense. Contrairement à la précédente audience, Sansal n’a pas conditionné la tenue de son procès par la présence de l’avocat français, mandaté par la maison d’édition française, Lagardère pour le défendre.

D’emblée, la présidente lui annonce qu’elle lui posera les questions en dialecte algérien, pour qu’il comprenne. Elle lui fait remarquer qu’il est poursuivi pour avoir «insulté un organisme de régulation», «diffamé l’Armée nationale populaire», «diffusé délibérément de fausses nouvelles et informations susceptibles de nuire à la sécurité et à l’ordre publics», «porté atteinte à l’unité nationale», «commis des actes et pratiques susceptibles de nuire à l’économie nationale» et «possédé des publications, des documents et des vidéos susceptibles de nuire à l’intérêt national».

Des faits liés à ses déclarations aux médias, ses publications et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. «Qu’avez-vous à dire ?» lui demande la juge. Sansal : «Je n’ai rien à dire. Je suis un homme libre. Je m’exprime en France. Je m’adresse à mes compatriotes français. J’écris en France. Je ne suis jamais là en Algérie. Je connais le système algérien. Je viens que pour des visites et je repars.» La juge : «Quel genre de livres écrivez-vous ?» Sansal : «Des romans, de la fiction, de la politique de l’histoire, comme l’histoire de l’Algérie, etc.»

La présidente l’interroge sur sa déclaration à un média, «qui concerne l’unité du territoire nationale». «Vous aviez dit que les villes de l’ouest du pays, comme Oran, Tlemcen et autres, étaient des terres marocaines et que c’est la France qui les a données à l’Algérie. Expliquez-vous !» Boualem Sansal : «Je pars du principe que la région nord-africaine était berbère et les Français ont créé des frontières. Heureusement avec l’indépendance, l’Organisation africaine a décidé de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation.» La présidente : «Etiez-vous convaincu de cette affirmation ?» Le prévenu : «J’ai expliqué comment la France a décidé de créer des frontières. C’était juste un avis personnel.»

La juge : «Dans vos déclarations et publications, vous vous moquez de l’Etat algérien et de ses dirigeants, Il y a des vidéos où on vous voit dans des discussions, par exemple avec un ancien ambassadeur de France, en train d’ironiser l’Algérie. Quelle explication avez-vous à donner ?» Sansal : «Je connais tout le monde en France, du président français, aux ministres, jusqu’aux citoyens ordinaires. Je discute avec tout le monde, dans les trains, les bus, dans la rue et ailleurs.

Je suis un écrivain, j’ai beaucoup d’amis avec lesquels je discute.» La juge : «Ce sont certes vos amis, mais pourquoi parlez-vous de la politique algérienne à des étrangers et avec moquerie. J’ai là une déclaration où vous dites : ‘‘Les têtes de l’Algérie vont mourir et que Dieu fasse qu’ils meurent’’.» Sansal : «Ce sont juste des propos en privé, des discussions entre amis…» La juge : «N’avez-vous pas d’autres sujets que l’Algérie à aborder avec vos amis ?» Sansal : «J’ai écrit beaucoup de choses sur de nombreux pays, sur les Etats-Unis, le Liban et d’autres. Je suis écrivain, je m’exprime sur tout…»

La présidente : «Mais la moquerie ! J’ai ici une de vos déclarations où vous dites : ‘‘Les Algériens sont heureux parce qu’ils ont l’argent du pétrole et Chengriha pour la défense du pays’’.» Sansal : «Ce sont des discussions avec Driencourt (NDLR : ancien ambassadeur de France à Alger) ou d’autres personnes. C’étaient des déclarations en privé. Elles ne sont pas publiques. Je fais de la critique. Qu’y a-t-il de dangereux lorsque je dis que l’Algérie a le pétrole pour l’argent et Chengriha pour la défendre ?»

«On change d’avis dans la vie et c’est normal»
La juge : «Confirmez-vous avoir des relations avec des hommes politiques étrangers et des membres du MAK, un mouvement classé par l’Algérie comme organisation terroriste, et avec lesquels vous partagez des informations ?» Sansal : «Ce sont juste des rumeurs. Les gens racontent beaucoup d’histoires. Mais, je peux vous dire que j’ai un ami, que je connais depuis plus de 40 ans, qui est ministre au sein du Mak. Je le connais avant même que le MAK ne soit né. Comment puis-je ne pas lui parler ?»

La juge : «Vous êtes-vous rendu en Israël ?» Sansal confirme avoir été invité à rendre visite à Israël en 2012. La juge : «Vous aviez déclaré avoir fait ce voyage dans le cadre d’un Salon du livre. Avez-vous rencontré des hommes politiques israéliens ?» Sansal : «Non, pas spécialement. Cette visite entrait dans le cadre du Salon du livre et la conférence à de l’Institut français.» La juge : «Etes-vous convaincu du contenu des documents et publications trouvés en votre possession ?» Sansal : «Vous savez, on change d’avis dans la vie et c’est normal.» La juge : «L’enquête a montré que dans vos publications, il n’y a pas de contenus qui concernent la culture, littérature etc.»

Sansal s’offusque. «Dans cette enquête, on m’accuse de terrorisme, d’escroquerie, d’espionnage, d’être contre le peuple, contre la région et maintenant, on parle de mes livres…» crie t-il, avant que la juge ne réplique : «Nous sommes en train de discuter des faits. La qualification nous revient à nous.» Sansal : «De quels faits ? Ce sont des livres. Nous pouvons être d’accord ou non avec le contenu de ces livres, mais il reste que ce sont des livres. Dans cette salle, il doit y avoir une moitié qui sera satisfaite à la lecture d’un livre et l’autre non. Ce ne sont que des écrits.» La juge : «Vos publications ne concernent que les sujets politiques algériens et les moqueries contre la souveraineté de l’Etat.» Sansal : «Ce sont des livres de science fiction, pas plus.»

La magistrate finit son réquisitoire et donne la parole au procureur général, qui commence par rappeler que Boualem Sansal «est né en Algérie, y a grandi, étudié, travaillé et où il s’est soigné», mais, a-t-il soulign, «tout cela n’a pas été pris en compte par le prévenu pour être reconnaissant à ce pays». Pour lui, le prévenu «a eu des discussions avec des politiciens étrangers durant lesquelles il n’a cessé de se moquer de l’Algérie et de ses dirigeants.

Bien plus, en 2012, il a fait un voyage en Israël et il est sorti du cadre de son voyage en parlant de liberté privée. Les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux prouvent le contraire et tous les Algériens qui les ont visionnées peuvent dire si les faits qui lui sont reprochés sont avérés ou non». Le représentant du ministère public ajoute que «les faits sont clairs comme l’eau de roche», puis réclame la peine maximale contre Sansal, soit une condamnation de 10 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de dinars.

Le représentant du Trésors public a demandé, quant à lui, le maintien de l’amende de 500 000 DA infligée au prévenu par le tribunal de Dar El Beida, lors de son procès en première instance, à l’issue duquel il a été condamné à 5 ans de prison ferme. Invité par la juge à dire un dernier mot Boualem Sansal déclare : «C’est le procès de la littérature. La Constitution algérienne garantit la liberté d’expression, de circulation, d’association et d’opinion. Aujourd’hui, on condamne la littérature, après avoir fait son procès. Où va-t-on ?» L’audience a été levée et le verdict sera connu le 1er juillet.

2025.6.24 Des employés d’une APC à Alger condamnés pour trafic de documents administratifs

Le tribunal de Chéraga a condamné plusieurs employés de l’APC de Staoueli. Ils ont écopé des peines de prison entre 6 mois et une année, assorties des amendes entre 100 000 et 200 000 de dinars.

Suite à des informations reçues par les services de sécurité concernant des soupçons d’irrégularités dans la délivrance de certificats et de cartes de résidence à des citoyens vivant hors de la commune de Staoueli, l’octroi de faux certificats d’hébergement contre des commissions, ainsi que la réception indue de documents administratifs utilisés pour la radiation et l’extraction de cartes grises de véhicules immatriculés dans la wilaya d’Alger 16, une enquête a été ouverte.

L’investigation a conduit à l’inculpation de 5 fonctionnaires de l’APC de Staoueli. Ils sont identifiés comme « S.M », « A.N », « B.Z », « B.A » et « M.F ». Il faut dire qu’ils font l’objet de graves accusations. Il s’agit d’abus de fonction, de falsification de documents administratifs, de sollicitation d’avantages indus et de délivrance de documents administratifs à des personnes non autorisées. En outre, 6 citoyens sont poursuivis pour l’obtention de documents auxquels ils n’avaient pas droit et l’octroi d’avantages indus.

Lors du procès, les accusés ont nié toute manipulation dans la délivrance des documents administratifs. Les cinq employés poursuivis ont affirmé avoir délivré les certificats d’hébergement ou les cartes de résidence sur la base de documents requis dûment vérifiés. On cite, entre autres, actes de propriété, contrats de location ou encore, factures d’électricité et de gaz.

Les employés à l’APC ont catégoriquement nié avoir reçu ou demandé des avantages indus en échange de la délivrance de ces documents. L’enquête a notamment révélé des soupçons concernant les visites fréquentes de l’accusé « B.M » à la municipalité de Staoueli pour la radiation de véhicules et le changement d’immatriculation d’autres wilayas vers celle d’Alger, après l’obtention d’une fausse carte de résidence.

La défense des accusés a souligné que les charges nécessitaient une flagrance et s’est étonnée des déclarations de la représentante légale de la municipalité de Staoueli durant le procès. Les avocats ont plaidé pour l’acquittement de leurs clients, considérant les déclarations comme favorables aux accusés.

Le tribunal de Chéraga a prononcé aujourd’hui au verdict
Le tribunal de Cheraga a rendu ce mardi matin son verdict concernant cette affaire. Douze personnes ont été condamnées, dont cinq employés de l’APC de Staoueli, et trois femmes.

Ceci dit, le tribunal a prononcé à des peines de prison ferme allant de 6 mois à un an, assorties des amendes variant entre 100 000 et 200 000 dinars.

Les employés à l’APC étaient poursuivis pour délivrance de documents à des personnes non autorisées. Toutefois, le tribunal les a acquittés des accusations d’abus de fonction, de falsification et d’usage de faux documents administratifs, ainsi que d’obtention d’avantages indus.

L’affaire concernait notamment l’attribution illégale de certificats d’hébergement et de cartes de résidence à des personnes ne résidant pas dans la commune.

L’utilisation de ces documents pour l’obtention de cartes grises de véhicules avec immatriculation de la wilaya d’Alger, moyennant des commissions

2025.6.24 Une vaste affaire de falsification de visas éclate en Algérie

La justice algérienne a rendu son verdict dans une affaire de faux visas et de passeports trafiqués vers la France et l’Espagne, mettant au jour un réseau bien organisé impliquant une agence touristique basée à Béjaïa. Le tribunal correctionnel de Dar El Beïda a condamné six personnes à six ans de prison ferme et 200 000 DA d’amende. D’autres complices ont écopé de trois ans de prison, parmi eux des voyageurs et des employés de l’agence.

Tout a commencé le 19 juin 2024 à l’aéroport international d’Alger. Les agents de la Police des frontières ont détecté un faux visa espagnol sur le passeport d’un passager, “M. Y.”, en partance pour Barcelone. Après interrogation, celui-ci a révélé avoir obtenu le document auprès d’une agence de voyages à Béjaïa, contre un paiement de 65,5 millions de centimes.

Une enquête approfondie a mené à l’arrestation de la principale suspecte, “I. Sabrine”, gérante de l’agence, ainsi que deux de ses employés. L’analyse de ses téléphones et ordinateurs a permis de découvrir des preuves accablantes, notamment des conversations avec un certain “F. M.”, identifié comme le principal faussaire.

Tarifs exorbitants et visas pour plusieurs pays
Les visas falsifiés ne concernaient pas uniquement l’Espagne : les enquêteurs ont retrouvé des preuves de demandes frauduleuses pour le Canada et la France, à des prix allant jusqu’à 220 millions de centimes par visa. Des échanges mentionnaient même la participation de la gérante à des transactions illégales avec des clients pour falsifier des documents de voyage complets, incluant billets d’avion et réservations hôtelières.

Lors de son audition, “I. Sabrine” a d’abord nié avoir connaissance des faux visas, rejetant la faute sur un ancien employé. Mais elle a fini par reconnaître avoir perçu sa part dans plusieurs opérations, admettant avoir touché jusqu’à 50 millions de centimes par visa pour son rôle d’intermédiaire.

Le réseau semblait structuré : faux visas, clients crédules, complices au sein de l’agence, et même des précédents cas de voyageurs ayant quitté le pays avec des documents falsifiés sans être détectés. L’un d’eux a pu se rendre en Espagne via l’aéroport d’Oran avec une fausse autorisation.

Le tribunal a jugé les faits suffisamment graves pour infliger de lourdes peines pour falsification de documents administratifs, complicité de trafic de migrants et non-dénonciation de crimes. L’affaire a révélé la facilité avec laquelle certains réseaux exploitent la volonté de partir à tout prix à l’étranger, souvent au détriment de la loi.

Une vigilance accrue désormais ?
Avec cette condamnation, les autorités espèrent envoyer un signal fort contre ce type de fraude, qui ternit l’image du secteur touristique et menace la sécurité aux frontières. La multiplication des faux documents de voyage demeure une préoccupation croissante pour les services de sécurité et de justice en Algérie, surtout à l’approche des saisons touristiques.

2025.6.22 7 membres d’un gang de quartier sévèrement condamné à Alger

Le tribunal de Chéraga a rendu son verdict concernant une affaire de gang de quartier. Plusieurs accusés ont été lourdement condamnés.

Une affaire complexe de criminalité urbaine vient d’être mise au jour par le juge d’instruction du tribunal de Cheraga, suite à de nombreuses plaintes reçues par les services de sécurité d’Ouled Fayet concernant des troubles à l’ordre public.

Au cœur de cette affaire, un certain « K.Z. », chef présumé d’un gang qui terrorisait le quartier. Les investigations ont révélé que le suspect principal était impliqué dans le trafic de substances psychotropes, notamment du « Prégabaline », des agressions avec armes blanches, l’organisation d’une bande criminelle et le blanchiment d’argent.

Lors de la perquisition du domicile des suspects « K.F. » et « K.Z. », les forces de l’ordre ont découvert deux machettes et un couteau dissimulé, des substances psychotropes, 300 millions de centimes en monnaie nationale, 4 000 euros cachés dans le réfrigérateur, 29 millions dissimulés dans une armoire et une machine à compter l’argent.

Les enquêteurs ont recensé pas moins de 118 plaintes déposées par les riverains contre le suspect principal pour diverses agressions. L’une des victimes présentes à l’audience a témoigné avoir perdu l’usage des doigts suite à une agression à l’arme blanche perpétrée par « K.Z. ».

Lors de son interrogatoire, le principal accusé a nié l’ensemble des faits qui lui sont reprochés, affirmant être un simple consommateur de stupéfiants. Il a également justifié ses revenus par une prétendue activité de vente de pièces détachées et d’installation de conduites de gaz, sans pouvoir fournir de documents justificatifs.

L’affaire est actuellement en cours d’instruction et les suspects encourent de lourdes peines pour l’ensemble des chefs d’accusation.

Des membres d’un gang de quartier lourdement condamnés
Le tribunal de Chéraga a rendu son verdict ce dimanche. En effet, il a prononcé à des peines allant de 5 à 7 ans de prison ferme à l’encontre de sept prévenus, assorties d’amendes comprises entre 500 000 et 1 million de dinars.

Les accusés ont été reconnus coupables de plusieurs chefs d’accusation. Il s’agit de possession d’armes blanches de catégorie 6, détention et trafic de stupéfiants et de substances psychotropes ainsi que l’appartenance à un gang de quartier.

Par ailleurs, le tribunal a acquitté l’un des prévenus du chef de blanchiment d’argent. Deux autres accusés, en fuite, ont été condamnés à 10 ans de prison ferme et à une amende d’un million de dinars, avec émission d’un mandat d’arrêt pour l’un d’entre eux.

Ces condamnations font suite à plusieurs rixes violentes qui ont semé la terreur parmi les habitants d’Ouled Fayet, dans le cadre des activités d’un gang de quartier impliqué également dans le trafic de stupéfiants et de substances psychotropes.

2025.6.17 Un homme condamné à cause de faux billets de 2000 DA à Alger

Un jeune homme a été condamné à une peine de six mois de prison ferme et une amende de 20 000 DA après avoir été reconnu coupable de tentative de mise en circulation de faux billets de 2000 DA. Cette condamnation fait suite à son arrestation en flagrant délit à Alger, dans le cadre d’une opération de routine menée par la police.

Selon le quotidien Ennahar, les faits se sont produits lors d’une patrouille de contrôle des services de police dans la région d’Alger. Lors de cette opération, un individu a attiré l’attention des agents par son comportement suspect. En approchant le suspect pour un contrôle, ce dernier a immédiatement jeté un paquet contenant des billets de 2000 DA, soit un total de 18 000 DA. Après inspection, il a été confirmé que ces billets étaient des faux.

La police a donc procédé à l’arrestation immédiate du suspect, qui a été emmené au poste pour des investigations supplémentaires. Le jeune homme a été rapidement identifié comme étant l’auteur de la tentative de mise en circulation de faux billets.

Le suspect a nié les faits
Durant son passage devant le tribunal, le suspect a nié les faits qui lui étaient reprochés. Il a déclaré qu’il n’avait pas lancé des billets contrefaits, mais qu’il avait en réalité jeté une cigarette contenant des substances illicites. Toutefois, cette défense a été rapidement écartée par la cour, car les policiers ont confirmé qu’aucune cigarette n’avait été retrouvée lors de l’arrestation. Les preuves retrouvées sur place, notamment les billets contrefaits, ont joué un rôle déterminant dans la décision judiciaire.

Au terme de l’audience, le tribunal de Chéraga a rendu son verdict : six mois de prison ferme et une amende de 20 000 DA. Cette condamnation intervient dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate et vise à lutter contre la circulation de la fausse monnaie, un fléau qui affecte la stabilité économique du pays.

L’ampleur du phénomène des faux billets
Les faux billets représentent une menace croissante pour l’économie nationale. En Algérie, les billets de 2000 DA sont fréquemment utilisés dans les transactions quotidiennes, ce qui en fait une cible privilégiée pour les faussaires. Leur mise en circulation perturbe non seulement l’équilibre financier des particuliers, mais elle déstabilise également le marché et affecte la confiance dans la monnaie nationale.

La contrefaçon monétaire est un phénomène complexe et difficile à éradiquer, car les faussaires perfectionnent sans cesse leurs techniques pour fabriquer des billets de plus en plus ressemblants aux véritables. Face à ce défi, les autorités algériennes ont renforcé leur dispositif de surveillance et d’interception, notamment par l’utilisation de nouvelles technologies de vérification des billets. Ces outils, qui permettent d’analyser les caractéristiques de sécurité des billets en temps réel, sont désormais largement utilisés dans les transactions commerciales et bancaires.

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