France! Crime dans les beaux quartiers à Paris, le fils soupçonné d’avoir égorgé sa mère interné en hôpital psychiatrique, 305 gardes à vue et 145 “piqûres sauvages” de jeunes femmes dans plusieurs villes dont Toulouse, Accusée d’avoir tué son bébé une femme handicapée évoque un déni de grossesse, L’inquiétant profil du collégien mis en cause dans le meurtre de Mélanie, “Tout le monde est sur les genoux”, sidération à Nogent après la mort de Mélanie, Une surveillante mortellement poignardée par un collégien, ce que l’on sait du suspect âgé de 14 ans, la surveillante tuée par un collégien à Nogent 2025.6

2025.6.24 Crime dans les beaux quartiers à Paris : Cyril Berger jugé en appel pour l’assassinat de sa belle-mère

Ce chef d’entreprise avait été condamné en 2023 à 28 ans de réclusion, reconnu coupable d’avoir assassiné Odile de Moro Giafferri, 74 ans, et d’avoir tenté de tuer son beau-frère qui s’interposait. Ce dernier, schizophrène, avait passé sept mois en prison avant d’être innocenté.

À l’énoncé de sa condamnation en décembre 2023 à 28 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de sa belle-mère, Cyril Berger s’était effondré. « Mais c’est pas moi ! C’est fou ! », avait-il lancé, en pleurs, au président de la cour d’assises de Paris. Fou ? Aux jurés de Créteil (Val-de-Marne) d’en décider désormais. À partir de ce mardi 24 juin, et pendant deux semaines, ce chef d’entreprise de 53 ans est jugé en appel à Créteil pour le meurtre avec préméditation d’Odile de Moro Giafferri, 74 ans.

Cette héritière d’une des plus vieilles familles de France avait été tuée de trente coups de couteau dans son appartement du boulevard Malesherbes à Paris (XVIIe), en décembre 2015.

L’accusé, incarcéré depuis sa condamnation, répondra aussi d’une tentative d’assassinat à l’encontre de François-Xavier de Moro Giafferri, qui s’était interposé pour sauver sa mère.

« C’est mon beau-frère »
Un crime au scénario machiavélique mais dont le mobile reste mystérieux. Une affaire, en tout cas, hors normes. D’abord, par le milieu social des protagonistes. La famille de la victime, née d’Avout d’Auerstaedt, appartient à la noblesse d’extraction, la plus ancienne de l’aristocratie française.

Dans son arbre généalogique figure un aïeul nommé maréchal d’Empire par Napoléon en 1804. Du côté de feu son mari, on comptait notamment Vincent de Moro Giafferri, ancien député et surtout grand avocat pénaliste.

Le soir du drame, à 19h15, sur le palier de l’appartement où il vit avec sa mère, François-Xavier supplie qu’on lui vienne en aide. Couvert de sang, il essaye de bloquer la porte d’une main tout en tenant un couteau de l’autre. « C’est mon beau-frère », répète-t-il aux voisins.

Dans son canapé, une cigarette à la main
Quelques minutes plus tard, les policiers entrent dans l’habitation. Cyril, le beau-frère en question, n’est pas là. Odile, elle, gît dans la salle de bains.

Sur les indications du fils, un équipage fonce à quelques rues de là au domicile de Cyril Berger et de Marie-Elvire de Moro Giafferri. Le chef d’entreprise est seul, assis sur son canapé, une cigarette à la main. En garde à vue, cet homme qui s’exprime avec beaucoup d’aisance jure qu’il n’est au courant de rien.

Alors, quand les enquêteurs apprennent que le fils est schizophrène, l’affaire est entendue. C’est lui, François-Xavier, le tueur. Personne ne croit ce pauvre malade qui se défend si mal et qui est pourtant décrit comme un « gros nounours » incapable de faire de mal à une mouche. Il va passer sept mois en prison. Pour rien.

Une alliance dans le tas de cendres
Il sera libéré grâce à la science et à la faveur d’un incroyable coup de théâtre. D’abord, on découvre l’ADN de Cyril Berger sous un des ongles de la victime. On retrouve aussi du sang d’Odile sur l’évier de son gendre alors qu’elle n’avait pas mis les pieds dans l’appartement du couple depuis des semaines.

On se souvient alors des plaies constatées sur le corps du chef d’entreprise. À y repenser, le comportement de Cyril Berger, en nage alors qu’on lui passait les menottes, avait paru très bizarre. « J’en ai vu des types pas tranquilles, avait résumé un gardien de la paix. Mais lui, c’est la palme. »

Au moment même de l’interpellation, les pompiers intervenaient pour un petit feu dans la cave de l’immeuble. Dans le doute, on avait mis les cendres dans des scellés. Il faudra plusieurs semaines pour que la police se décide à y jeter un œil.

À la surprise générale, à l’intérieur, on mettait la main sur un anneau où étaient gravés les prénoms de Marie-Elvire et de Cyril. C’est l’argument massue de l’accusation. Quelques minutes après avoir tué sa belle-mère, l’accusé est rentré chez lui et il a brûlé dans la cave ses vêtements tachés de sang. Dans la précipitation, il a fait glisser son alliance dans le feu.

Les images d’un homme dissimulant son visage avec un carton
Les enquêteurs tiennent un nouveau scénario. Comme l’a raconté François-Xavier, Cyril a poignardé sa belle-mère. Il s’est ensuite jeté sur son beau-frère qui est parvenu à s’emparer du couteau. Alors que c’était la panique entre voisins, l’assassin est sorti de l’appartement, a dévalé l’escalier, laissant des traces de sang sur le mur. Un riverain a bien aperçu un homme sortir de l’immeuble. Il avait une capuche et était habillé tout en noir.

Grâce aux caméras de la ville, on voit le meurtrier marcher d’un pas vif. Pendant tout le trajet, il tient un carton au niveau du visage. Personne ne peut le reconnaître. Mais pour les jurés de Paris, c’était évident. Cela ne pouvait être que l’accusé.

Lors du procès en première instance, Cyril Berger, qui clame son innocence depuis le début, s’est battu point par point, expliquant que son ADN retrouvé sous un ongle de sa belle-mère pouvait s’expliquer par le fait qu’il tapotait souvent sur son ordinateur.

Ses blessures ? Des accidents sur un chantier. Le sang de sa belle-mère sur son évier ? Peut-être s’était-elle coupée il y a longtemps. Et l’alliance dans les cendres ? Là-dessus, il a séché. Rien. « Ce sera la plus grosse difficulté de la défense », commente une source judiciaire.

Un mobile inconnu
Le chef d’entreprise dispose, en revanche, d’un élément à décharge crucial : l’absence de mobile établi. Un crime crapuleux pour récupérer une part de l’argent de la victime qui était assujettie à l’impôt sur la fortune ? Possible, mais s’il traversait à l’époque de grosses difficultés financières, il n’était pas non plus aux abois.

Sa femme avait confié à ce propos que s’il lui avait demandé de l’argent, elle lui en aurait donné. La haine ? Cyril Berger entretenait plutôt de bonnes relations avec sa belle-mère chez qui il se rendait régulièrement.

Non, pour son nouvel avocat, Me Sylvain Cormier, cette condamnation en première instance est assurément une « terrible erreur judiciaire ». Du côté des parties civiles, Me Olivier Lagrave nous fait savoir que sa cliente Marie-Elvire « ne souhaite pas s’exprimer avant l’audience ».

Idem pour Me Tancrède Lehman, qui représente la famille Moro Giafferri. « Les parties civiles sont sereines quant à l’issue de ce procès qui, compte tenu des éléments objectifs de l’enquête, ne pourra conduire qu’aux mêmes conclusions que le premier », indique-t-il toutefois.

2025.6.23 Le Blanc-Mesnil : le fils soupçonné d’avoir égorgé sa mère interné en hôpital psychiatrique
D’abord placé en garde à vue, ce jeune homme de 23 ans, auteur présumé du meurtre de sa mère, a été hospitalisé « sous contrainte » en psychiatrie. Cette femme de presque 54 ans a été égorgée et lardée de coups de couteau ce dimanche.
La garde à vue de l’auteur présumé d’un matricide commis au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) a été levée, car l’état du suspect a été jugé incompatible avec la mesure.
Ce jeune homme de 23 ans qui a massacré sa mère à l’arme blanche ce dimanche a fait l’objet ce lundi « d’un arrêté préfectoral pour admission psychiatrique sous contrainte », indique le parquet de Bobigny.
Comment expliquer autrement que par un coup de folie ce meurtre d’une rare sauvagerie ? Cette femme âgée de 53 ans — elle aurait dû fêter son 54e anniversaire le lendemain — a été égorgée et lardée de nombreux coups de couteau sur tout le corps.
C’est l’un de ses fils qui a fait la macabre découverte en rentrant à la maison dimanche aux alentours de midi. Les soupçons se sont rapidement portés sur son frère qui souffre de troubles psychiques.
Dans la matinée, il avait été vu par les voisins en train de s’enfuir au volant de la voiture de sa mère. Il a été interpellé quelque temps après par la brigade territoriale de contact (BTC) de La Courneuve au volant du véhicule.
Chaussures tachées de sang
Lorsqu’il a mis pied le pied à terre, les policiers ont tout de suite remarqué ses chaussures tachées de sang.
Une enquête a été ouverte pour « meurtre d’un ascendant » et confiée au service départemental de la police judiciaire (SDPJ 93). L’enjeu de ce dossier sera de déterminer si le jeune homme était en pleine possession de ses facultés intellectuelles au moment du meurtre, ou si son discernement était altéré voire aboli. Dans cette toute dernière hypothèse, il ne serait pas accessible à un procès et son irresponsabilité pénale serait retenue. Dans le cas d’une altération, il pourrait être jugé devant une cour d’assises mais le verdict devrait en tenir compte.

2025.6.22 Bilan de la fête de la musique 2025 : 305 gardes à vue et 145 “piqûres sauvages” de jeunes femmes dans plusieurs villes dont Toulouse
Le ministère de l’Intérieur a dressé le bilan de la fête de la musique samedi soir. 305 personnes ont été placées en garde à vue dans toute la France. Plusieurs femmes ont été victimes de piqûres après un appel lancé sur les réseaux sociaux.
Les musiciens étaient en place, le public avait répondu présent, il faisait beau et très chaud mais la fête de la musique a donné du fil à retordre, comme chaque année malheureusement, aux policiers et aux gendarmes. 371 personnes ont été interpellées et 305 personnes placées en garde à vue dans la France entière, pour différents délits, selon un bilan du ministère de l’Intérieur.
Fait marquant de la soirée : le retour de piqûres sauvages de jeunes femmes par des inconnus. 145 victimes ont indiqué aux forces de l’ordre de métropole et d’Outre-mer avoir été piquées à leur insu pendant la fête. À Toulouse, une dizaine de piqûres ont été signalées sur la place Saint-Pierre principalement. “Certaines victimes ont été prises en charge dans des hôpitaux afin de subir des analyses toxicologiques”, précise le ministère de l’Intérieur.
Un appel avait été lancé sur les réseaux sociaux pour “attaquer et à piquer des femmes lors de la Fête de la musique.
12 auteurs de piqûres interpellés
12 personnes, soupçonnées d’être les auteurs de piqûres, ont été interpellées en France dont un homme de 28 ans à Toulouse. À Angoulême, quatre personnes sont soupçonnées d’avoir fait une cinquantaine de victimes.
Le nombre de personnes interpellées est plus important que l’an passé (371 cette année, 326 l’an dernier) tout comme le nombre de gardes à vue (305 cette année, 220 l’an passé).
14 blessés graves, 1477 blessés légers
Le ministère de l’Intérieur signale par ailleurs que 1477 participants la fête de la musique ont été légèrement blessées, 14 sont blessés gravement. Trois membres des forces de l’ordre font partie des blessés. Selon un décompte des pompiers, cette fois, les soldats du feu sont intervenus pour 51 feux de véhicules et 39 feux sur la voie publique.

2025.6.19 Accusée d’avoir tué son bébé, une femme handicapée évoque un déni de grossesse : elle est condamnée à 8 ans de prison
Cette femme de 44 ans, sous curatelle renforcée, avait accouché d’un enfant dans les toilettes de son appartement en 2022. À l’arrivée de sa médecin traitante, le bébé était décédé, la tête dans les toilettes.
La justice a estimé qu’elle était consciente de ses gestes. La cour d’assises du Bas-Rhin a condamné jeudi une femme handicapée à une peine de huit ans d’emprisonnement pour « délaissement ayant entraîné la mort » du nouveau-né dont elle venait d’accoucher.
Jugée non coupable de meurtre, Géraldine Stecher, 44 ans, a écopé d’une peine plus lourde que celle réclamée par le procureur, qui avait demandé aux jurés une condamnation à cinq ans de prison, dont deux avec sursis.
Cette femme sous curatelle renforcée, mère d’un premier enfant placé à la naissance, avait accouché d’un bébé dans les toilettes de son appartement à Erstein (Bas-Rhin) en 2022. Ce jour-là, c’est la médecin traitante de l’accusée qui avait constaté à son arrivée que le bébé était mort, la tête dans la cuvette des toilettes.
Au terme de trois jours de procès, la cour a cependant requalifié l’accusation, écartant le meurtre au profit du chef de « délaissement de mineur ayant entraîné la mort », passible de 30 ans de réclusion. Elle a expliqué durant le procès avoir découvert qu’elle était enceinte après avoir accouché chez elle.
Les deux ans et demi que Géraldine Stecher a déjà purgés se verront déduits de la peine prononcée jeudi.
Déni de grossesse
Michel M., son « bon ami », a lui été condamné à trois ans de prison avec sursis pour non-assistance à personne en péril de moins de 15 ans, alors que le parquet réclamait quatre ans avec sursis. Présent le jour de l’accouchement, c’est lui qui avait appelé la médecin traitante.
La cour a déterminé une « altération du discernement » pour les deux accusés, un argument qui a réduit les peines encourues. Les accusés ont dix jours pour faire appel et devront payer 1.054 euros de frais de procédure.

2025.6.11 “Fascination pour la mort”, “pas de regret”… L’inquiétant profil du collégien mis en cause dans le meurtre de Mélanie

Le collégien soupçonné d’avoir mortellement poignardé Mélanie mardi à Nogent ne présente “aucun signe évoquant un possible trouble mental”.
C’est ce qu’a affirmé le procureur de Chaumont lors d’une conférence de presse ce mercredi.
Le jeune homme de 14 ans présente aussi une fascination “pour la violence et la mort”, a précisé Denis Devallois.

Pas de “trouble mental” apparent, mais une “fascination pour la violence et la mort”. Lors d’une conférence de presse, mercredi 11 juin, le procureur de la République de Chaumont a apporté des précisions concernant le profil du collégien, soupçonné d’avoir poignardé à mort une surveillante du collège Françoise-Dolto de Nogent (Haute-Marne), mardi.

Placé en garde à vue dans la foulée des événements, lors desquels il a également blessé à la main un gendarme qui tentait de le maîtriser, le jeune homme n’a fait preuve “d’aucun regret” ni “aucune compassion”.

Denis Devallois a indiqué que le collégien, “scolarisé dans l’établissement” a porté plusieurs coups violents à Mélanie avec “un couteau de cuisine de 34 cm avec une lame de 20 cm”. Selon les résultats de l’autopsie menée ce mardi, il a porté sept coups de couteau à sa victime, dont un dans le dos “à l’origine du décès d’une profondeur de 18 cm”.

Un adolescent “en perte de repères”
Né en août 2010, le collégien est scolarisé en classe de troisième. Il est décrit comme “sociable et bonne élève”, étant référent harcèlement depuis plusieurs années. “Aucun membre de sa famille, ni lui-même ne présente d’antécédent judiciaire”, a précisé le procureur de Chaumont. L’enquête a établi que le collégien avait fait l’objet de deux mesures disciplinaires en novembre et décembre 2024 : une pour avoir porté des coups de poings à un autre camarade de classe et une autre pour avoir frappé un élève de 6ᵉ. “Pour ces faits, des sanctions disciplinaires ont été apportées […] une exclusion des cours pendant une journée avec présence dans l’établissement pour le premier et exclusion complète d’une journée pour le second”, a indiqué le procureur. “Depuis, aucun autre incident n’était intervenu dans l’établissement”.

En garde à vue, l’adolescent s’est “montré détaché” et n’a manifesté “aucun signe montrant un possible trouble mental”, a encore assuré Denis Devallois. Le jeune homme a reconnu être l’auteur du passage à l’acte “mais ne l’explique pas véritablement”, a-t-il dit. Lors de son audition, il aurait fait part “d’une certaine fascination pour la violence et la mort” ainsi que “pour les personnages les plus sombres des films et des séries télévisées”.

Il est “adepte de jeux vidéos violents sans pour autant être ‘addict’ à ces jeux selon ses propres termes et ceux de ses parents. Il utilise peu les réseaux sociaux”, a encore détaillé le procureur qui estime que le collégien “apparaît en perte de repères quant à la valeur de la vie humaine à laquelle il ne semble pas attacher une importante particulière”.

Une volonté de “tuer une surveillante”
Selon le procureur, lors de sa garde à vue, le collégien a dit avoir voulu “s’en prendre à une surveillante sans cibler en particulier l’une d’entre elles”, seules des femmes occupant ce poste dans l’établissement de Nogent. Il ne “ciblait pas particulièrement la victime”. Le jeune homme aurait expliqué son geste par le fait qu’il ne “supportait plus le comportement des surveillantes en général, qui auraient eu, selon lui, une attitude différente selon les élèves”, précise le procureur. Il ne peut “toutefois relater précisément les événements qui expliqueraient ces sentiments d’injustice subie et de colère”.

“Il établit peut-être lui-même un lien entre le fait d’avoir été sermonné par une surveillante vendredi 6 juin alors qu’il embrassait sa petite amie au sein de l’établissement” et les faits survenus mardi, a encore indiqué Denis Devallois. Une professionnelle qui n’était pas Mélanie, la victime. Il aurait ensuite ressassé de “tuer une surveillante” et “n’importe laquelle”. Le matin du drame, le collégien a ainsi “pris le plus gros couteau qu’il pouvait trouver” pour “faire le plus de dégâts”, a encore indiqué le procureur.

La garde à vue du jeune homme se poursuit ce mercredi des chefs de “tentative de meurtre aggravée sur personne chargée de mission de service publique et sur personne dépositaire de l’autorité publique”. L’adolescent risque, pour ces faits, une peine de 20 ans de réclusion criminelle.

2025.6.10 “Tout le monde est sur les genoux” : sidération à Nogent après la mort de Mélanie, tuée par un collégien

Une surveillante est décédée mardi peu après avoir été poignardée par un élève de 14 ans devant un collège à Nogent (Haute-Marne).
La victime, âgée de 31 ans, était mère d’un petit garçon de quatre ans.
Sa mort a suscité une intense émotion dans la commune.

Après des heures de sidération, parents et élèves se regroupent, ce mardi 10 juin, pour déposer des fleurs à l’entrée du collège. Un geste pour rendre hommage à Mélanie, 31 ans, assistante d’éducation au collège Françoise-Dolto de Nogent (Haute-Marne). La jeune femme est décédée dans la matinée, après avoir été touchée “par plusieurs coups de couteau” vers 8h du matin, “à l’arrivée des élèves, au moment d’un contrôle visuel des sacs en présence de la gendarmerie”, a précisé le rectorat dans un communiqué.

Le suspect est un élève de 14 ans. “Ils fouillaient nos sacs, j’étais avec une copine et j’ai vu *** s’approcher du collège. Après, j’ai tourné la tête, j’ai vu qu’il avait un couteau dans sa main et il a planté Mélanie”, témoigne une collégienne, dans le reportage en tête de cet article. Un autre raconte avoir vu “une surveillante à nous par terre en sang” ajoutant que “tout le monde a commencé à courir vers le haut de la cour, on s’est tous cachés”.

On pense d’abord à mon père et à mon petit frère qui se retrouve sans mère
Le beau-fils de Mélanie
L’élève a été interpellé par la gendarmerie puis placé en garde à vue. L’un des agents a été légèrement blessé lors de l’opération. Terrifiés, les collégiens sont quant à eux restés confinés plusieurs heures avant de retrouver leurs parents. “J’ai un enfant qui connaissait le jeune qui a fait ça. Il est même venu chez moi ce jeune. Franchement ça aurait pu arriver à un de nos enfants. C’est improbable, ce n’est pas normal”, raconte, très émue, une mère de famille.

La victime, Mélanie, était mère d’un garçon de 4 ans. Elle vivait aussi avec son beau-fils de 21 ans, bouleversé par l’annonce de sa mort. “Tout le monde est sur les genoux, personne n’y croit, c’est pas facile. On pense d’abord à mon père et à mon petit frère qui se retrouve sans mère”, témoigne-t-il.

Pourquoi la jeune femme a-t-elle été ciblée ? C’est ce que cherchent maintenant à comprendre sa cousine et sa nièce. “Comment c’est possible ? Comment ça a pu arriver ? Et pourquoi elle ?, s’interroge l’une d’elle. C’était quelqu’un de très souriant, très gentil. C’était la douceur incarnée de Mélanie”. “Dans ma famille, on est tous très proches. C’est comme si c’était ma sœur”, assure en larmes la nièce de la victime.

Mélanie travaillait dans l’établissement depuis peu. Auparavant employée dans un salon de coiffure, elle avait choisi de se reconvertir pour consacrer plus de temps à son enfant. Une cliente se souvient de sa personnalité enjouée. “C’était une jeune femme admirable, très engagée, qui avait envie de vivre”, affirme-t-elle. Le collège restera fermé mercredi. Une cellule de soutien psychologique a été mise en place. La famille prévoit d’organiser une marche blanche vendredi.

2025.6.10 “Quelqu’un de très souriant” : qui était Mélanie, la surveillante tuée par un collégien à Nogent ?

Ce mardi matin, une assistante d’éducation a été tuée à coups de couteau à Nogent (Haute-Marne).
L’auteur présumé des faits, un collégien de 14 ans scolarisé en 3e, a été interpellé.
Les faits ont eu lieu lors d’un contrôle aléatoire des sacs des élèves par les gendarmes.

Ce mardi matin, vers 8 heures, lors d’un contrôle aléatoire des sacs par des gendarmes, un élève âgé de 14 ans muni d’un couteau a poignardé à plusieurs reprises une assistante d’éducation du collège Françoise-Dolto à Nogent, en Haute-Marne.

Les faits ont eu lieu sous le regard de nombreux témoins présents à l’occasion du retour en classe après ce long week-end de Pentecôte. Rapidement neutralisé, le suspect a été interpellé et placé en garde à vue.

Prise en charge par les secours, la victime qui se trouvait en état d’urgence absolue a été héliportée au centre hospitalier de Dijon. Mélanie, âgée de 31 ans, a finalement succombé à ses blessures. Voici ce que l’on sait de cette jeune femme.

“Quelqu’un de très souriant, très gentil”
Interrogée par l’équipe de LCI-TF1 devant le collège Françoise-Dolto, Aurore, la cousine de Mélanie, n’a pas caché son émotion face caméra. “C’était quelqu’un de très souriant, de très gentil. C’était la douceur incarnée Mélanie, vraiment”, a-t-elle déclaré.

Pour cette jeune femme, ce qu’il s’est passé ce mardi matin est “irréel”. “On ne s’attendait pas du tout à ça ce matin, elle a un petit garçon… C’était quelqu’un sans histoire, qui venait accompagner les jeunes, qui était très à l’écoute, très douce”.

Maman d’un petit garçon de 4 ans
Rendant hommage à la victime à l’occasion des questions au gouvernement après une minute de silence, le Premier ministre François Bayrou a confirmé que Mélanie était mère de famille. Il a précisé que son petit garçon était âgé de 4 ans.

Assistante d’éducation depuis septembre
Selon la cousine de Mélanie, la jeune femme était assistante d’éducation au collège Françoise-Dolto depuis la rentrée de septembre 2024. “C’est une ancienne coiffeuse. Elle s’est reconvertie pour les jeunes, pour les aider” a-t-elle souligné. Elle avait aussi décidé de prendre ce poste dans le collège pour passer davantage de temps avec son petit garçon.

“[Au collège]… c’était une ambiance familiale, conviviale. Il n’y avait pas de grosses histoires. On ne sait même pas pourquoi ce geste” a-t-elle ajouté, très éprouvée alors qu’une autre de leurs cousines doit “se marier le week-end prochain”.

Ce qu’Aurore ressent aujourd’hui après ce drame ? “De la tristesse, de l’incompréhension, de la colère”. “On voudrait comprendre comment c’est possible, comment ça a pu arriver. Et pourquoi elle”, a-t-elle conclu, dépitée, devant les journalistes de LCI-TF1, rappelant que” les assistantes d’éducation étaient souvent des amies, des confidentes même parfois” des élèves.

2025.6.10 Une surveillante mortellement poignardée par un collégien : ce que l’on sait du suspect âgé de 14 ans

“Un drame effroyable”. Voilà comment la ministre de l’Éducation, Elisabeth Borne, a qualifié les faits survenus ce mardi matin à l’entrée du collège Françoise Dolto à Nogent (Haute-Marne), une commune de 3500 habitants située à 20km de Chaumont. C’est aux abords de cet établissement que, vers 8h du matin, un élève a porté des coups de couteau à une assistante d’éducation alors que se déroulait un contrôle aléatoire des sacs opéré par des gendarmes.

Poignardée à plusieurs reprises, la victime prénommée Mélanie, âgée de 31 ans et mère d’un petit garçon âgé de 4 ans, a succombé à ses blessures. Le suspect a, lui, été interpellé et placé en garde à vue par les militaires. Voici ce que l’on sait de cet adolescent.

Âgé de 14 ans, scolarisé en 3e et sans “difficulté particulière”
Selon nos informations, l’adolescent arrêté ce mardi matin est âgé de 14 ans et est scolarisé en classe de 3e. Il a été placé en garde à vue pour “meurtre sur une personne chargée d’une mission de service public”.

“C’est un jeune d’une famille dont les deux parents travaillent et qui ne présentait pas de difficulté particulière. Il était ambassadeur ‘harcèlement’ et ses professeurs sont totalement sidérés de ce qui a pu se produire”, a répondu Elisabeth Borne ce mardi midi à la presse, après avoir été interrogée sur le profil du suspect.

Lors d’un bref point-presse, Denis Devallois, procureur de la République de Chaumont, a spécifié que le suspect était jusqu’à ce jour inconnu de la police, de la gendarmerie et de la justice.

Un jeune homme “rigolo”
Interrogé par TF1-LCI à la mi-journée, un élève scolarisé dans le même établissement que le suspect confie avoir assisté à la violente agression. Ce dernier explique ainsi avoir vu son camarade sortir un couteau avant d’asséner plusieurs coups à la victime. Il assure aussi avoir vu la trentenaire “en sang”.

Pour ce témoin, l’événement est incompréhensible. Selon lui, le suspect “était rigolo” et “faisait des blagues”.

Exclu à deux reprises
Le rectorat a confirmé dans la journée que le jeune homme était effectivement référent anti-harcèlement. Il avait fait l’objet de deux exclusions avant novembre 2024 pour des raisons disciplinaires, notamment pour perturbations des cours. Depuis la fin 2024, il était calme et sans problème de discipline répertorié.

Le rectorat précise par ailleurs que le collège Françoise Dolto est un “collège calme” dans lequel il y avait déjà eu une première fouille il y a quelques semaines, dans le cadre de l’application de la circulaire sur les contrôles aléatoires émises par Bruno Retailleau et Elisabeth Borne, le 26 mars dernier. Rien n’avait été trouvé la première fois sur les élèves.

“Pas d’alerte” selon le maire
Selon Thierry Ponce, maire de Nogent, le suspect “était un élève qui était sur les rails et qui s’était déjà donné les moyens de voir l’avenir, car la seconde se profilait avec un cursus scolaire favorable”.

“Donc il n’y avait malheureusement pas beaucoup d’alerte, voire pas, par rapport à cet enfant”, insiste-t-il. Les motivations du suspect restent pour l’heure inconnues.

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